6 juin : vigilance

6 juin 2022 :

Bien sûr nous savons depuis plusieurs mois que cette année va être sèche, très sèche. L'automne a été peu pluvieux, le début de printemps catastrophique. Mais on se voile un peu la face, on se dit que, même si la végétation a démarré, s'il pleut maintenant, en fin de printemps, c'est quand même beaucoup mieux que rien. En plus, mon terrain se trouve en fond de vallon, et est donc inondé en cas de pluie, et qui dit inondation, dit saturation des plantes et infiltration... Quand même ! Deux averses son tombées, l'herbe a tout absorbé, rien n'a descendu les pentes, les biaous sont à nouveau tarris, le printemps humide arrive à sont terme, les forts orages sont restés dans l'Ouest... Je dois me rendre à l'évidence : on doit s'attendre à trois mois et demie de sécheresse, avec un ruisseau déjà presqu'à l'étiage.

Certains me rassurent : "Si le ruisseau est sec, creuse, et à cinquante centimètres à peine il y aura de l'eau. Peut-être. Je paille, je laisse souffrir les plantes en prévision, j'attends, j'observe.

Ces derniers jours j'ai vu souffrir et arrosé successivement : les noisetiers plantés au printemps, les arbustes semés en bacs et transplantés (en plus de l'arrosage de plantation), les fèves l'hysope et l'origan (plantés il y a un mois), des argousiers plantés au printemps et maintenant les framboisiers (celui qui a souffert a été planté ce printemps) et jeunes boutures de ronces. Donc je commence ce journal afin de suivre l'évolution des souffrances des plantes - mes vivaces ont toutes été plantées il y a moins de deux ans, la plupart un.

Quand je n'arrose pas, depuis trois semaines, je mouille la terre dans deux tranchées autour du potager, dans un biaou de débordement... Je simule ainsi, à raison de 1500L/jour (ridicule), l'inondation saisonnière habituelle.

Trois mois et une semaine à tirer !